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 L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto

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MessageSujet: Re: L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto   L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Avr - 15:46

La suite
Citation :
Je repris connaissance le lendemain, affalé dans mon vestibule avec l’horrible impression que les cheveux me poussaient à l’intérieur du crâne en me rongeant le cerveau. La vie continuait et je souffrais de la plus grande gueule de bois possible.

Le goût répugnant de l’œuf cru dans mon remède de grand-mère me fit promette, que fin du monde ou pas, plus jamais je ne me cuiterai.

Dans un souci de normalité, je m’octroyai une pause dans l’enquête et ouvris ma boutique. Il ne se passa rien. Les gens venaient, furetaient, achetaient et repartaient. Rien d’anormal. Le quotidien était délicieux.

Peu de temps avant ma fermeture, mes trois compagnons me rejoignirent. Je leur parlais de mon aventure en pensant qu’ils allaient se moquer, mais non. Tous avaient vécu des expériences étranges. L’un avait rêvé du tourbillon et d’un monstre à l’intérieur de celui-ci, un autre en avait vu un se former dans les eaux de la rivière Cuyahoga.

Ils avaient un peu avancé pendant mon absence. Ils m’apprirent que le tatouage était aussi le symbole d’un gang dissout par Eliot Ness : les Chasseurs de Tête et que la Sirena, un café, était l’un de leur ancien quartier général. Les deux femmes et l’homme sur les clichés en compagnie de notre tatoué étaient les prostitués assassinés de Franck.

Andrews, l’aliéniste, avait de son côté étudié les photos et avait remarqué sur l’une d’elle une partie d’une étrange fresque rappelant le mythe de Charybde et Scylla. Fixer ce bout de fresque nous révulsait le cœur, l’apercevoir au travers d’une loupe nous mettait mal à l’aise. Nous ne pouvions la regarder sans en souffrir moralement. Interloqué par ce phénomène, nous décidâmes de le mettre de côté pour l’instant.

Après un dîner dans un petit restaurant, nous retournâmes au clandé. Par chance, Franck, était présent. Intimidation et argent n’eurent pas beaucoup d’effet sur lui. Il ne voulut rien lâcher, hormis que les photographies lui avaient été données par un clochard appelé Willy le Manchot. Notre statut bancal d’enquêteurs privés nous empêchait de lui tirer les vers du nez. Nous repartîmes un peu énervés.

Vincente, après un rapide tour de ses amis de la rue, nous amena au squat où logeait Willy. Nous lui avions amené une flasque de cognac pour lui dénouer la langue, mais il prit la fuite à notre approche. Je dus tirer en l’air pour l’arrêter quelques secondes afin de l’attraper. Une fois dans un endroit désert, nous procédâmes à son interrogatoire.

En vain.

Il était complètement cinglé. Il se disait déjà mort, qu’il venait de 1929, qu’un médecin lui avait coupé le bras pour le tuer et qu’il était venu en 1938 grâce à un tourbillon qui naissait sous un train. Bref un salmigondis incompréhensible. Il ne reconnaissait même pas les photos qu’il était censé avoir donné au proxénéte. La seule information intéressante était qu’il reconnaissait l’homme tatoué sur les photographies comme étant le médecin qui l’avait charcuté.

Andrews lui injecta alors un sédatif pour qu’il se repose, il n’avait pas l’air d’avoir dormi depuis longtemps. A peine eut-il piqué le malheureux, que la tête de ce dernier se détacha de son corps et tomba à la renverse, tranchée nette. Elle s’effrita comme cendre au vent et le cadavre tomba au sol.

J’étais figé, stupéfié par l’horreur, mais le pire était à venir.
Un bruit dégoûtant, obscène, un bruit de succion emplit l’entrepôt où nous nous trouvions. Le corps du Manchot s’écrasa sur lui-même, un nuage de sang flottait au-dessus de sa dépouille. On l’aspirait, on le vidait de l’intérieur.

Seule subsista une bouille informe sur le sol, un immonde magma organique.

Nous dormîmes tous les quatre ensemble dans l’appartement du professeur, cette nuit là. Nous ne voulions pas nous séparer…

Et le lendemain, la mort dans l’âme, nous reprîmes l’enquête.

La piste de la blanchisserie ne donna rien, le client de la laverie J.D. n’en était pas un, il s’agissait d’un voleur inconnu. Le fils de la prostituée avait fugué aussitôt placé à l’orphelinat, personne ne savait où il était passé.

La tournée des scènes de crime, des embranchements des égouts et des voies ferrées ― je pensais que le Manchot avait voulu évoquer une telle chose dans son délire ― ne donna rien.

La journée passait lentement et nous ne trouvions rien.

Nous nous dirigions vers la Sirena, notre dernière piste, quand nous fûmes les spectateurs d’une étrange manifestation. Un énorme avion blanc passa au dessus de nous. Il était bien plus gros que le plus gros de nos avions de ligne, une prouesse technique que nous mîmes sur le compte d’un prototype de l’armée ; nous n’osions envisager pire possibilité.

A la Sirena, petit café miteux sur pilotis pour mexicains désoeuvrés, l’unique élément de décor était des photographies de marins. L’une d’elle nous fit tiquer. Notre inconnu tatoué y était. Malheureusement, ni le patron ni les clients ne le connaissaient, il avait été pris par hasard sur le photo, il ne faisait parti d’aucun équipage.

Au fil de la conversation, j’évoquais la légende de Charybde et Scylla pour voir si cela éveillait un quelconque écho aux habitués. Le visage du cafetier se ferma, son air jovial disparut. Nous n’étions plus les bienvenus, les blancs devaient se mêler de ce qui les regardait, sinon…

Bon gré, mal gré, nous quittâmes le café pour effectuer une visite sur le quai où le cliché avait été pris. Bien entendu, personne ne savait qui était notre homme…

Nous avions fait chou blanc.

L’aliéniste nous avertit alors qu’il avait prévenu Eliot Ness. Nous n’étions guère surpris, nous avions déjà discuté maintes fois de cette possibilité sans la mettre en application ― nous ne comprenions pas pourquoi le shérif avait fait appel à quatre inconnus dont les talents d’investigateurs frôlaient le zéro ni d’où il tirait de si importantes sommes pour nous payer, pour tout dire nous suspections une quelconque affaire de corruption. Avec la perte de notre dernière piste, nous ne pouvions plus rien faire alors autant aider un inspecteur chevronné dans son enquête pour arrêter le Boucher.

Nous confiâmes les indices et les preuves que nous possédions à un adjoint de Ness au Bureau de Sécurité Publique, en omettant toutefois de signaler les éléments surnaturels et notre lien avec le shérif.

Ceci fait, nous nous rendîmes au bureau de ce dernier et lui fîmes notre rapport. Nous lui avouâmes notre impuissance à régler cette affaire et passâmes sous silence notre rencontre avec un homme d’Eliot Ness ; ce n’était pas quelque chose à avouer et le vagabond avait besoin de ces 25$ quotidien…

Le Boucher rôdait, les phénomènes étranges se succédaient et le jour tirait à sa fin. Hantés par l’épouvantable mort du Manchot, nous décidâmes de dormir une seconde fois dans l’appartement de Patrick, le professeur d’égyptologie. La soirée se termina sur une partie de bridge entrecoupée de conversations entre gentlemen.

C’était exquis, d’une savoureuse normalité.

Endormi, je sombrais dans un sommeil de plomb. Tout était réuni pour passer la plus parfaite et la plus reposante des nuits.

Des cris de bête, des cris de frayeur pure, me réveillèrent. Le vagabond hurlait à la mort. D’horribles hurlements lui déchiraient la gorge rendue rauque par la douleur. Nous nous précipitâmes à son chevet. Il bondit de son lit à notre vue et se réfugia dans un coin de la pièce. En plein rêve éveillé, il confondait réalité et cauchemar. Les connaissances d’Andrews en psychiatrie et psychologie le réconfortèrent et le ramenèrent à la raison.

Choqué, il nous raconta qu’il avait vu le Boucher et son antre : le sous-sol d’une gare ferroviaire non loin d’un des passages que j’avais inspecté. Nous prîmes sa vision au sérieux et téléphonâmes au shérif pour lui fixer un rendez-vous afin de le conduire à la bête. Aujourd’hui encore, je ne sais pas pourquoi, nous n’avons pas prévenu dans le même temps Eliot Ness.

Armé d’un petit calibre comme mes compères, nous attendîmes l’arrivée du shérif qui vint accompagné de deux de ses adjoints, le fusil à la main. Nous nous rendîmes à la gare ferroviaire, une vieille gare abandonnée, rongée par les mauvaises herbes et les graffitis. Sur place, nous trouvâmes le bureau du directeur transformé en chambre, en squat. Les lieux étaient identiques à la photo comportant la fresque malsaine, mais cette dernière brillait par son absence.

Nous fouillâmes les lieux à la recherche d’un moyen d’accès au sous-sol. Concentrant mes efforts sur la chambre, je trouvais un passage secret, une cloison coulissante que je regrettais aussitôt d’avoir découvert.

Il n’y avait pas de monstre ou d’homme tapi derrière, pas de chose obscène et sanglante. Juste une odeur. Une odeur de fer, une odeur de sang. Celle des cadavres pourrissants, de la putréfaction et de la mort. Les miasmes putrides d’un immonde charnier.

Le shérif et ses hommes descendirent les premiers, suivis par le vagabond et moi-même alors que l’aliéniste et le professeur fermaient la marche.

Dès que les policiers arrivèrent en bas, ils s’espacèrent et firent feu. Mais j’avais bien remarqué l’arrêt fugitif du shérif, et le léger tremblement qui secouait ses membres. Il avait vu quelque chose… Je m’apprêtais à les aider quand une tête surgit et mordit à l’épaule l’un des adjoints.

Une tête aux traits inhumains, au faciès sauvage et bestial, et surtout au long cou monstrueux, un cou aussi long que celui d’une girafe qui se rétracta soudain, emmenant avec lui l’agent qu’il tenait.

Ce n’était pas humain !

Je remontais quatre à quatre, bousculait mes compagnons pour fuir cet endroit. Nous n’étions pas de taille, nous avions besoin d’aide et je ne voulais surtout pas être confronté à cette chose !

Je me saisis du téléphone dans le bureau qui, bonheur, fonctionnait encore et appelait le Bureau de Sécurité Publique. On me passa Eliot Ness quand j’annonçais avoir trouvé la cachette du Boucher, et sous le bruit des coups de feu en bas, j’indiquais l’endroit au détective en l’engageant à venir armé, lourdement armé.

Puis je m’enfuis et courus à l’endroit où nous avions garé nos voitures. Assis au volant, j’attendis mes camarades au cas où ou Eliot Ness.

L’attente fut longue. Je sursautais au moindre tir d’armes à feu, on se battait encore et Eliot Ness n’arrivait toujours pas. Les secondes et les minutes s’écoulaient sans que personne ne vienne. Nous avait-il oubliés ou trahis ? Se moquait-il de ma déclaration ? Je rongeais la pulpe de mes doigts d’anxiété. Je ne cessais de regarder devant, derrière et sur les côtés. J’imaginais des créatures se déplaçant dans la nuit, me cernant comme du gibier, comme une proie…

Mes nerfs lâchaient, mes doigts saignaient, je devais partir.

Je démarrai quand Eliot Ness arriva enfin. Je manquai de me compisser de soulagement. Je sautai à sa rencontre et l’emmenait lui et ses sept hommes à la gare. Ils foncèrent au sous-sol, leur mitrailleuse camembert au poing.

Il n’y avait plus rien.

Plus de monstre.

L’aliéniste octroyait les premiers soins au professeur inconscient. Une plaie béante comme si la chair avait été mordue et arrachée saignait abondamment. La fresque aperçue sur la photographie trônait au fond de la salle, mais rongée par un quelconque acide, le texte et les dessins n’étaient plus reconnaissables. Son pouvoir maléfique s’était évanoui.


L’égyptologue est maintenant dans le coma. Nous attendons tous son réveil pour connaître le fin mot de l’histoire, mais le devrions-nous ?
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Mandoline
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MessageSujet: Re: L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto   L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Avr - 15:51

On est des stars! What a Face
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Greg
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MessageSujet: Re: L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto   L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Avr - 0:35

Elle a l'air bien votre campagne de Chtullu ? Vous pouvez m'attendre pour y jouer ?...

Cà va ! J'ai bien le droit de plaisanter !
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MessageSujet: Re: L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto   L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Avr - 1:14

Greg, je veux pas te faire peur mais je crois que tu es possédé par l'âme d'un ancien guerrier floodeur.....
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MessageSujet: Re: L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto   L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Avr - 1:22

Greg a écrit:
Elle a l'air bien votre campagne de Chtullu ? Vous pouvez m'attendre pour y jouer ?...

Cà va ! J'ai bien le droit de plaisanter !

bin Cthulhu c'est pour mourir de peur, pas de vieillesse What a Face
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MessageSujet: Re: L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto   L'Appel de Cthulhu à la sauce Crypto - Page 2 Icon_minitime

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