Le Manoir

perché tel un funeste oiseau de mauvais augure au plumage de suie sur une colline grêlée de rocs acéré et d'arbres torturés, se dresse le manoir d'Opale...

Passez le grinçant portail de fer piqué de rouille noirâtre, cheminez sur le sentier de gravillons blancs comme des os rongés par les charognards, admirez les buissons qui s'agitent sans que la moindre brise ne vienne pourtant rafraichir l'atmosphère lourde et oppressante, humez le parfum doux-amer des roses aux tons fantomatiques et ne vous laissez pas distraire par leur mélopée qui s'écoule de leur corolle opaline et que l'on entend que comme assourdie, comme peut l'être le chant lointain d'improbables sirènes des landes...

Alors vous arriverez devant l'immmmmense porte de bois sombre aux vitraux chamarrés qui scelle l'antique demeure... sur le seuil, un paillasson, manifestement de fabrication naine et capable de résister à des années de frottage de bottes ferrées avec inscrit en lettres gothiques:*ESSUYEZ-VOUS LES PIEDS AVANT D'ENTRER!!!*

curieusement cette sentence est très convaincante, on a tout de suite envie de s'exécuter!

Sur la porte on peut voir un heurtoir massif figurant la gueule menaçante d'un dragon.
sur le vitrail très ornementé on retrouve ce dragon, ainsi qu'un monstre qui ressemble vaguement à un ours-garou à qui on aurait fait subir un toilettage version grand luxe...

Pignons, tourelles, mâchicoulis et autres chemins de ronde,gargouilles grimaçantes et grotesques aux poses indécentes, galeries aux colonnes torsadées,sombre couverture d'ardoise bleutée aux reflets étranges et ourlée d'une subtile et iridescente gelée blanche, baies de vitraux colorés, cheminées fantasmagoriques qui crachent une étrange brûme aux couleurs de l'arc-en-ciel, fait de signaux comme la pipe de Gandalf et parfois lâche un jet de bulles de savon... parterres de fleurs carnivores et de géranium à la forte odeur de citronnelle(ici on n'aime pas les moustiques!), de pavots graciles au couleur d'azur ou de couchant, lianes vivaces et vivantes aux feuilles tranchantes et aux fleurs comme des lèvres de courtisanes fardées et empoisonnées...

La port s'ouvre en grinçant les yeux du dragon du heurtoir semblent luire quelque peu, surtout si vous n'avez pas essyé vos pieds!

Un vaste hall au fond du quel s'envole en volutes improbables un double escalier monumental, veillant en son sein d'ébène patiné sur l'autel du totem de la maison: un titanesque ours en peluche, orné d'un ruban de satin vert...

*DING DONG!*

la populace du manoir attérée d'entendre ce bruit si inhabituel se fige sur place(ce qui peut donner lieu à des situations assez cocaces), par les poils frisotés et roulottés de Jarminius le Grand quel est donc ce visiteur étrange qui se pique de vouloir entrer ici par un moyen aussi normal qu'une porte d'entrée et qui de plus a le culot de sonner?????

La fée nocturne s'approche lentement de la dragonne et l'interroge.

"Je suppose qu'avec tout ce raffut tu ne dors pas..."

Pépette penche sa tête trianguléiforme vers le Greewi et grogne une malédiction incompréhensible qui doit faire office d'affirmative...





*DING DONG!*

mais enfin dit la naine en passant la tête par l'ouverture de la taverne, puisque vous êtes là à rien faire vous pourriez voir qui sonne non?

La documentaliste que se remet de ses émotions (cf Le Bar) Se dirige vers la porte... Puis l'ouvre

" Bonjour, à qui ai-je l'honneur ? "

Voletant d'une aile légère, la petite dame ailée se prépare à réceptionner un éventuel intrus, une lueur octarine crépite doucement entre ses petites mains.

une petite silhouette typiquement nanesque se découpe dans l'encadrement... au milieu d'une bonne trentaine(au bas mot!) de valises, malles et autres tubes de transports le tout estampillé de la fameuse maison de maroquinerie naine, Luis Mouton... à l'oeil Menditso reconnait un superbe galuchat de sahuaguin mordoré...le grand luxe...

le nain porte à ses yeux enlunettés une lettre de parchemin:

c'est ici le manoir d'Opale?

La fée jetant un œil à Pépette et imaginant les chances de survies du nain, décide de relâche la décharge magique dans un petit "zap" lumineux.

S'adressant à la documentaliste : "Un nain... Je suppose qu'il vaudrait mieux demander à Sashimi, c'est plutôt elle qui gère la famille..."

Se retournant et avec une voix soupçonnée pour un petit être comme ça, elle hurle : "SASHIMI ! TU AS DE LA FAMILLE !"

la naine est juste derrière Greewi qui du coup sursaute et pousse un petit cri de surprise...




Par le dernier poil de Paytrol'Han mon cousin!

*s'en suit une série d'accolades-embrassades-bourrage de coups de poings dans les côtes comme seuls deux nains peuvent le pratiquer sans en sortir k.o. au bout de deux minutes trente*

n'ayant pas reçu d eréponse je me suis dit que tu étais trop occupé pour venir me voir! comment va ton père? et ta soeur? et Furibard? ta mère a réussi à te marier? einh? nan j'en aurai entendu parler...

Sashimi est bavarde comme vous le savez mais vous constatez là qu'elle est capable d'empêcher de répondre n'importe quel autre nain et que son débit tient lieu de Fleuve Jaune ou d'Amazone de l'alacrité...


c'est un nain assez bizarre le cousin d'ailleurs, il est maigre, enfin, maigre pour un nain s'entend, du coup il parait presque grand, en plus il n'est pas en armure mais porte une sorte de costume de ville victorien confectionnée mi en velours cramoisi, mi en cuir de Calimport, une barbiche gominée et tarabustée complètement ridicule, des bottes noires reluisantes et des cheveux noirs de jais en catogan... et il a les ongles manucurés!!!!!

Sashimi ??? Tu fait entrer ton cousin. il fait froid dehors. Dit timidement Menditso.

Elle se retourne et s'adresse au autres résidents du manoir

Faut du monde pour porter les valises,
à Sashimi On l'installe dans quelle chambre ?

"Hors de question : je ne porterais rien ! Non mais tu m'as vue ?"

allons allons dit le nouvel arrivant, point de querelles mesdemoiselles, ce sont bien sûr le dernier cri magique en matière de bagages!

* un claquement de doigts et en un soubresaut ponctué d'étincelles les bagages se découvrirent des pattes...

Ah bah la chambre du cartographe est libre depuis pas mal de temps, tu seras bien là, et puis les rats grooms ont fait le ménage y a pas deux jours...

allez préparer la chambre!

*un sqeeeerk! sonore et polyphonique retentit, et trente rats en livrée détalèrent vers l'escalier, le flot se scindant en deux pour monter la volée hélicoïdale et disparut dans les étages... le nain s'épousseta, et entra suivi de ses trente et quelques bagages...*

"En parlant de chambre, Je suis prêt à occuper la mienne."

Se tenant dans l'embrassure de l'ombre d'un pilonne, Michael décida enfin à bouger ses fesses. Plusieurs jours qu'il était là à observer. La fatigue vennait enfin le trouver.

"S'il vous plait !"

*Et mince*

Il n'avait pu empêcher les mots de sortir. Cette politesse lui courrait. Mr terrific demandant pardon ou disant s'il vous plait. Y'a tous de même un problème. Et tous sa parce que on ...

*Gloire a Goeff Johns*

... l'avait créer héros. Sight !

ici on pour une chambre on monte à l'étage et on essaye les poignées de porte... celles qui s'ouvrent sont libres...
so let's keep yourself easy!

"Heu sinon en passant : c'était quoi les secousses ? Non parce que si c'est voué à recommencer je préfère laisser l'observatoire en l'état... Ce fatiguant à force !"

"Besoin d'aide pour les réparation"

*damned*

Encore une fois Michael n'avait pu s'empêcher d'offrir ses services. Et maintenant il se sentait obliger d'attendre la réponse avant de tester les portes des chambres.
Pour combler il dit.

"J'avais remarqué votre systeme pour les portes ! C'est ..."

Ne voulant pas blesser la naine il chercher un mots pouvant convenir à la place de bizarre.

"... Spécial. Vous savez que se serez plus pratique si vous avez un tableau avec une place pourchaque clef de porte avec un numéro. Vous sauriez ainsi laquelle est libre ou non."

C'est vrai que c'est souvent pratique dans un hôtel.....

Mais est-ce vraiment nécessaire dans un Manoir. Le système des porte verrouilllé nous a toujours bien convenu.

Et pis je veux pas m'occuper des chambre, c'est déjà suffisament le B.... dans cette F... Bibliothèque.

Bibliothèque ?

L'intêret de Michael était au maximum.

Un tintement étrange se fait entendre et la petite fée sort une sorte de bipper, à moins que ce ne soit simplement une gemme magique... Qui disposerait toutefois d'un petit écran à cristaux liquides...

"Zut... Quelqu'un farfouille dans mes affaires... Je reviendrais pour ma réponse plus tard."

C'est un peu énervée que la douce créature - mais qui ne tardera pas à mordre de sa magie ou ce qui s'en rapproche - s'éloigne du manoir en repassant par un grand nombre de très courts raccourcis pour rejaillir à l'extérieur... Direction : l'observatoire.

Au même instant, un éclair zebra le ciel de toute sa puissance. Un martellement se fit entendre dans le lointain. Chaque seconde qui s'écoulaient voyait la force de cette mélopée martiale se faire plus grande. De la source de ce son, Un point apparait à l'horizon.

Gagnant en vigueur le martellement devient tempête, le point devient cheval. Filant à toute allure, la fumée sortant de se naseaux, la bête noire passant le seuil laisse enfin voir son cavalier.

Son corps entier caché sous les amples pans de sa cape le fait ressembler à un oriflamme. La monture ralentit en se rapprochant de l'énnnnnnnorme porte.

Un autre éclair. Le destrier comme pour faire eccho aux éléments se cabre avec vigueur.
Agile, son cavalier en profite pour sauter sur le sol.

Les porte du manoir s'ouvre laissant passer une horde de légume poursuivi par des saucisson et des pot de rillette. Surpris la monture détale au grand gallop laissant son cavalier face a cette Horde. Il se fait piétiner allègrement, et sa cape est toute taché. Sa superbe en a pris un coup.

La horde se dirige alors vers la forme allongée enroulée dans la cape, et découvre avec effroi que sous celle-ci se trouve ..... un mannequin de paille.

Ah je me doutais d'un accueil de cet ordre, viles cannailles! L'imprudence ne fait malheuresement pas partie de mes qualités contrairement à ce qu'il semble en être de vous. Dit une voix venant de derrière l'assemblée végétale.

Toutefois vous ne manquez pas de superbe. Soyez donc à la hauteur de votre puissance.

...